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mouette rieuse et Gros Matou
Mouette rieuse et Gros matou
Lui était gros, grand, large et noir, comme un énorme matou
Elle était légère, effilée, grise et pâle comme une mouette.
Le gros matou aima sa légèreté.
L’oiseau véloce aima en lui l‘abondance.
L’amour abondait en effet, dans ce corps lourd à l’esprit lent.
Un esprit entêté dans son admiration pour la finesse et la grâce de l’oiseau
L’esprit lourd entêté d’amour était stabilité.
La pensée rapide et légère de l’oiseau virevoltait..
Ainsi l’oiseau s’envola...
Le grand, gros matou, lourd et noir, désespéré, hurla sa peine et son incomplétude, comme on pleure à la lune.
Pitoyable, son coeur lourd et vaste empli de passion voyait tout aussi noir que sa peau. Mais son sang rouge pulsait au rythme de son amour intact.
Les pulsations, le rythme syncopé, les hurlements d’amour devinrent un chant très beau puisque « les chants désespérés sont les chants les plus beaux. »
La renommée de ce chant si lourd de sens et si plein d’amour sans espoir se répandit de par le vaste monde, car le matou gros, grand, large et noir envoyait au loin, en abondance son chant d’amour désespéré qui parlait de grâce, de légèreté virevoltante, inconséquente parfois.
La femme pâle et effilée, semblable à une mouette, se souvint de la douceur et du réconfort qu’il y avait auprès de l’homme grand, gros et noir qui savait aimer d’abondance et si bien chanter sa peine et son amour entêté
La mouette anxieuse et contrite revint voleter autour du gros matou noir. Un vol d’oiselles écervelées agaçaient celui-ci, mais à travers leur foule il réussit à voir la fine mouette, perle penaude et toute émue.
Son corps lourd et son esprit brûlant et têtu ouvrirent le refuge de ses grands bras émus à la finesse et la grâce de la jolie repentie...
Tags : mouette, matou, jazz, chanteur, mal d'amour rieuse, effilée
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