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Par Nicolaï Drassof le 11 Novembre 2018 à 15:37
JANE de A à Z
25 lettres de l'alphabet(ma muse n'a pas aimé le W) , 25 poèmes bien différents.
Tous sont introduits par une petite phrase tirée du poème initial ou adressé à "Jane, petite fée aux grands yeux d'améthyste"
Ces phrases s'envolent et se posent en 4ème de couverture pour former un nouveau poème dédié à JANE.
"Mais elle a clos les contrevents du vent
et fermé sa demeure sur son âme de lait
Au soleil noir des fureurs de l'océan"
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Par Nicolaï Drassof le 29 Mai 2016 à 16:27
Les lunettes
Petite, où sont donc mes lunettes ?
Devant toi, Grand’mère
Je ne les vois plus, fillette
Il te faut les chausser, Grand’mère
Petite, où est donc ma jeunesse ?
Dans mes veines, Grand’mère
Je sens tout son poids, fillette
Nous te porterons, Grand’mère
Petite, où sont donc mes amours ?
Derrière toi, Grand’mère
Je ne les reverrai plus, fillette ?
Amours sont devenues pour moi, Grand’mère
Petite, alors tu souffriras, sais-tu ?
Je suis dure comme l’acier, Grand’mère
Tu sous-estimes la souffrance, fillette
Je me sens immortelle, Grand’mère.
Petite, je le disais aussi, jadis
Tu es frêle et fragile, toi, Grand’mère
Nous aussi, nous étions des chênes, fillette
Quelle cognée vous a donc abattus, Grand’mère ?
Petite, ne cherches pas. Reste immortelle.
Le doute est entré en moi, Grand’mère ...
Petite, tu aimeras, tu souffriras, tu mourras.
C’est ce qu’on appelle la vie, Grand’mère ?
Oui.
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Par Nicolaï Drassof le 15 Mars 2016 à 09:50
Ce poème est la base sur laquelle s'appuie et rebondit tout le recueil "JANE DE A à Z"
Les suivants, durs ou drôles ou encore différents, s'adressent à Jane et forment,
en quatrième de couverture, un autre poème
Jane a ferme ses violets
Rangé ses pongés orangés
Clos ses ors et ses tangos
Sur la somptuosité du couchantJane a cambré ses violons
Aliéné ses contrebasses
Courbé ses bandonéons
Sur les rhapsodies artificiellesJane a fermé ses violets
Améthystes sombres frangées de noir
Jane a clôt les contrevents du vent
Et fermé sa demeure sur son âme de laitJane a fait vibrer le célesta
Vivement claqué les cymbales
Ondulé au clavier les hautbois
Sur la symphonie occidentaleJane a fermé ses violets
Endormie, vêtue de mauve
L’heure est de braise fauve
Mais elle a clôt son âme de laitAu soleil noir des fureurs de l’océan
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Par Nicolaï Drassof le 24 Octobre 2014 à 22:11
Le notaire et les ptits garçons
(fable)
Un gros notaire en sa thébaïde planqué
Tenait en ses mains un grimoire tout taché
Le finaud malandrin, flairant un gros rapport
L’aborda, doucereux, et lui chanta encor
Eh ! bonjour maître Jean , ô roi des tabellions
Que vous voici bien rose ! et tiens ! presque mignon !
Et si ce lourd grimoire,
Contient, ce que, de ma mémoire,
Il contenait l’autre fois
Vous êtes dans la... « merdre »
Car je n’hésiterai pas à vous perdre.
Le notaire, chafouin tel Raminagrobis
Dressé, le lui montra : c’était l’histoire d’Ulysse.
Eh ! ça ne suffit pas, ouvrez les autres pages
Tout confus, le notaire soudain faisait son âge.
Preste, le malandrin sauta, fit un écart.
Il heurta la reliure, de laquelle tomba
Plein de petits garçons, tous nus, en pleins ébats.
Que faisait-tu, tabellion, la semaine passée ?
Je matais et c’est tout. Pardon, pas de fessée !
Tu matais, j’en suis fort aise
Tout est enregistré, maintenant !
Nicolaï DRASSOF
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Par Nicolaï Drassof le 17 Janvier 2014 à 16:04
Vous la connaissez ! une silhouette grise et penchée...Au fond de la cour, au deuxième. On peut lui apporter du linge, à recoudre, à repasser... Sa retraite est si maigre qu'elle accepte plus qu'elle ne peut faire... Ecoutez sa complainte...
La carambouille
J'ai mis de l'eau, pour mes nouilles
Et pis j’attends. J’attends qu’elle bouille...
Après, j’ai repris ma broderie
Et le cours de ma mélancolie...
Il était temps que je repasse !
Du linge tout froissé attendait.
Ce faisant mon esprit ressasse :
La vie s’enfuit et rien n’est fait.
En humectant la pattemouille,
Cendrillon rêvant de citrouille,
Je me débat dans la mélasse
Et de vivre, vrai, je suis lasse.
Il me vient des idées d’andouille
(De Vire, en sauce Panouille ! )
Ah ! Briser la monotonie
De cette chiennerie de vie !
Que voulez-vous que j’y fasse ?
Plus que je couds et rapetasse
Moins est joli ce qui m’entoure.
Ya même des ordures dans la cour...
Tout s’enfuit, s’abîme et se casse
Vous voudriez que je sois jouasse ?
Le temps est arrivé, peut-être
De dire adieu...? Par la fenêtre ...
Dont je ne ferai plus les carreaux !
Je n’veux même pas de tombeau :
Un truc encore à entret’nir
A désherber... pis à fleurir...
Je veux, libre, me dissoudre dans l’air,
M’envoler !.. J’irai pas en enfer
Mon temps d’emmerdes est déjà fait.
Tout c’qu’on voudra, ça s’ra parfait.
Mais voilà qu' l’eau pour mes nouilles
A débordé ! l’fer qu’a brûlé la pattemouille !
Vieille idiote ! Quelle carambouille !
Vrai, la vie ! C't une carabistouille !
FIN
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Par Nicolaï Drassof le 30 Octobre 2013 à 21:18
Comme on change !
Deux poèmes, trente ans ont passé...
Vos commentaires me feraient plaisir...merci
1 commentaire -
Par Nicolaï Drassof le 8 Octobre 2013 à 14:59
ONIRIQUE
Vivre sa vie
Rêver ses rêves
Rêver sa vie,
Vivre ses rêves
Quitter sa vie pour vivre ses rêves
Se perdre dans ses rêves
Et ne plus retrouver sa vie…
Est-ce plus terrifiant
Que vivre sa vie en perdant ses rêves ?
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